L’algue de Klamath séduit par sa richesse naturelle en phycocyanine, un pigment bleu aux vertus antioxydantes puissantes.
L’étude de 2025 conduite par l’Université Rey Juan Carlos montre qu’un extrait brut d’AFA élimine 77 % des radicaux libres ABTS•+ et réduit la viabilité de lignées tumorales tout en générant un biogaz de haute qualité.
Ces résultats confirment l’intérêt nutritionnel et écologique d’une consommation issue de filières contrôlées.
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Table des matières
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Présentation de l'étude
Titre original : Aphanizomenon flos-aquae: A Biorefinery for Health and Energy—Unleashing Phycocyanin’s Power and Biogas Potential
Traduction : Aphanizomenon flos-aquae : une bioraffinerie pour la santé et l’énergie – libérer la puissance de la phycocyanine et le potentiel du biogaz
Auteurs & institutions : Équipe hispano-espagnole (Univ. Rey Juan Carlos, Instituto de Tecnologías para la Sostenibilidad) et société Microalgae Solutions S.L.
- Conflit d’intérêts déclaré : trois auteurs salariés de Microalgae Solutions dans le cadre d’un doctorat industriel.
Publication : Marine Drugs, vol. 23, n° 6, 24 mai 2025, revue à comité de lecture indexée PubMed, facteur d’impact ≈5 ; gage de crédibilité académique.
Glossaire
Aphanizomenon flos-aquae (AFA) : cyanobactérie filamenteuse comestible riche en protéines et pigments ; principale espèce de l’algue de Klamath.
Phycocyanine (C-PC) : pigment bleu protéique à activité antioxydante et anti-inflammatoire, ici comparé sous forme pure et dans l’extrait brut.
ABTS•+ : radical libre artificiel utilisé pour quantifier le pouvoir antioxydant d’un échantillon.
Cytotoxicité : capacité d’une substance à diminuer la viabilité de cellules (souvent cancéreuses) en culture.
Flow cytométrie : technique optique mesurant la fluorescence cellule par cellule pour évaluer mort ou activité métabolique.
Inoculum-to-substrate ratio (I/S) : rapport inoculum/biomasse dans un digesteur anaérobie, ici 2:1 ou 4:1.
Anaerobic digestion : fermentation sans oxygène produisant biogaz (méthane + CO₂) à partir de biomasse.
CH₄ g⁻¹ VS : millilitres de méthane par gramme de matière volatile, indicateur d’efficacité énergétique.
Objectifs et contexte de l'étude
La demande pour des suppléments naturels sûrs et des bio-énergies renouvelables pousse à optimiser la valorisation des algues. Les chercheurs ont voulu démontrer qu’une seule chaîne de production pouvait extraire la phycocyanine (ingrédient nutraceutique) tout en valorisant la biomasse résiduelle en biogaz, le tout avec un impact environnemental mesuré.
Détails de l'étude
Les cultures d’AFA ont été lyophilisées, extraites à l’eau puis purifiées par centrifugation ; l’antioxydant a été dosé par test ABTS•+ tandis que la cytotoxicité sur lignées HCC1806 (sein) et U-118 MG (cerveau) a été suivie 48 h par flow cytométrie. La biomasse post-extraction a subi une digestion anaérobie par lots (I/S = 2:1 ou 4:1) avec mesure du méthane cumulé ; enfin, une ACV a quantifié sept indicateurs (GWP, AP, etc.).
Analyse et interprétation des résultats
L’extrait brut neutralise 77 % des radicaux contre 22 % pour la phycocyanine pure, suggérant une synergie d’autres composés (polyphénols, peptides).
À 0,75–1 mg mL⁻¹, il induit jusqu’à 81 % de mortalité sur cellules cancéreuses sans indication de toxicité additionnelle, renforçant l’intérêt d’un apport alimentaire modéré.
La digestion du résidu donne 447 mL CH₄ g⁻¹ VS, 27 % de plus que la biomasse initiale, ce qui réduit l’empreinte carbone de l’ensemble du procédé.
Ces résultats confirment donc le double potentiel « santé-énergie » d’une filière intégrée.
Limitations de l'étude
Les tests biologiques demeurent in vitro ; aucune donnée clinique chez l’humain n’est disponible. La variabilité entre souches d’AFA, la possible présence de cyanotoxines chez des producteurs non contrôlés et la petite échelle du digesteur limitent la généralisation. Les auteurs signalent aussi leur collaboration industrielle, facteur à considérer dans l’interprétation.
Implications pratiques
Pour le consommateur, ces travaux confortent l’idée qu’un extrait complet d’algue de Klamath peut fournir une défense antioxydante notable et que sa production, lorsqu’elle suit les protocoles FDA/EFSA (test microcystines ≤ 1 µg g⁻¹), reste sûre et durable, ce qui est le cas avec l'Alpha One proposé par SynerJ-Health. Pour l’industriel, la valorisation énergétique du résidu réduit les coûts et l’empreinte carbone, soutenant une économie circulaire autour d’un même ingrédient.
